Millibars de l'orage
N'apaisons pas le jour et sortons la
face nue
face aux pays inconnus qui coupent
aux oiseaux leur sifflet
le guet-apens s'ouvre le long d'un bruit
de confins de planètes.
Ne fais pas attention aux chenilles qui
tissent souple
mais seulement aux millibars qui se
plantent dans le mille d'un orage
à délivrer l'espace où se hérissent le
coeur des choses et la venue de
l'homme
Rêve n'apaisons pas
parmi les clous de chevaux fous
un bruit de larmes qui tâtonne vers
l'aile immense des paupières.
Aimé CESAIRE