Jardin d'Ali Al Ameri

Jardin

Hier dans le jardin je me suis assis sur un banc

Les papillons voltigeaient au-dessus des fleurs de lumière

Les lys se balançaient tel un talisman dans le vent

Les ombres des violettes s'étendaient

comme la soie des jeunes filles

Les nuages planaient dans l'air comme

les vêtements des premiers bergers,

Où la nature délire sur une pierre

et s'amuse près de l'eau

comme un enfant qui enroule

les fils de l'éclair

autour de ses mains

Et brise

Une assiette

Ou

Accroche

Un bouton

Minuscule

Sur le bois de la porte

Hier je me suis assis

sur un banc dans le jardin

Des oiseaux se sont posés

sur l'idée de la nuit

j'étais là-bas sur un banc d'albâtre

Et à mon retour à la maison

j'ai vu

Un champ

Couler

Sur

Une photo

Accrochée au mur.

Ali AL AAmeri

Poème traduit de l'arabe par Antoine Jockey