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le moindre mot posé
tire toute la langue
l’écheveau n’en finit pas
échevelé de dévider
ses nuages d’encre
alors des pâles parmes
aux très sombres vineux
la palette écolière
décline son lexique
à l’envers des buvards
il pleut des violettes
sur la porcelaine
au coin de la table
l’enfant rêve l’orthographe
déchirant sa blouse grise
djoldjolân djoldjolân
un mot de passe suffit
les yeux s’ouvrent
le zinzolin s’éveille
au fond de la caverne
c’est un grain de sésame
écrasé pour la nuit
dans le mortier du vif
ou bien un trait de fard
qui dort sous les paupières ….
Michaël Glück
d'après des peintures d'Anne Slacik