L'obésité infantile est trop importante en Languedoc Roussillon
La région se situe au-dessus de la moyenne nationale dans le domaine du sur poids et de l'obésité infantiles, si l'on se réfère aux études menées depuis plusieurs années en milieu scolaire par l'Observatoire régional d'épidémiologie scolaire (ORES). Cet organisme ausculte l'état de santé mais aussi le comportement alimentaire des élèves de trois niveaux scolaires : la grande section de maternelle, la classe de sixième et celle de troisième.
Pour les plus petits, le résultat de l'enquête 2005-2006 montre bien une trop lourde tendance : 4 % des 5-6 ans du Languedoc
Roussillon étaient obèses, contre 3,1 % en France, un niveau qui pose déjà un véritable problème de santé publique. Même tendance pour la surcharge pondérale, qui touchait 13,9 % de ces
jeunes enfants contre 12,1 % au niveau national .
Seul motif de satisfaction : chez les maternelles, la situation semble s'améliorer depuis 2004. Idem chez les collégiens de
sixième, où la courbe reste stable dans l'ensemble. Chez les 14-15 ans en revanche, ça se gâte : en classe de troisième,
plus d'un garçon sur huit est trop gros, et la proportion est bien supérieure chez les filles : près d'une sur six a un problème de poids.
Un écart qui se creuse avec le niveau social
Les enfants du Languedoc-Roussillon ne sont pas les seuls pour qui la balance penche du mauvais côté : les
régions françaises où les difficultés socio-économiques sont les plus grandes sont touchées par le même phénomène. « Le niveau social est effectivement
important, explique Christophe Paillard, directeur de la Perle Cerdane où l'on prend en charge des cas graves d'obésité infantile Plus on est dans une catégorie supérieure,
plus l'alimentation est équilibrée et l'éducation à la santé meilleure. On a donc moins de problème d'obésité ». « Les écarts se creusent selon le niveau socio-économique des
populations », dit-on aussi à l'Agence régionale de santé (ARS), qui organisait hier à Montpellier une journée d'échange sur le sujet. « Si les résultats obtenus ces dernières
années en Languedoc-Roussillon auprès des enfants en grande section de maternelle sont encourageants, car ils montrent une diminution du surpoids, des efforts restent à faire quant à
l'obésité dont la prévalence ne décroît pas », prévient aussi l'ARS.
L'Agence s'est donné comme « objectif prioritaire pour ces trois prochaines années de réduire » les problèmes de
poids chez les enfants autour de l'âge de six ans. L'enjeu est de taille : lorsque l'on est adulte, une obésité persistante peut s'accompagner de graves complications telles que maladies
cardio-vasculaires, diabète ou problèmes respiratoires.
Les 4èmes 5 / (Photo : © D.R/L'indépendant)