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Dans la forêt les ombres se couchent
Séculaire là-haut la lumière avance
Versant des deniers de silence aux églises
Et dans les herbacées des rêves
Glisse la mémoire, son pas de solitude
Les arbres dépassent dans les ombres
Les troncs tels des châteaux les parcourent
Et poussant toujours plus haut, le bois
De la vie perd des écorces de lumière
L'homme traversant les ombres
Parcourt avec le temps qui blanchit
Les sentiers du hêtre, des feuilles que la terre
Dans les crissements apprend par cœur et traîne
Dans la noirceur tandis que sombre
Comme un jeu la lumière descendue
De haut, et sa grâce rend amer
L'air sent la terre humide aux feuilles pourries
Les troncs qui se dressent comme les siècles
Et l'homme qui aboie dans sa vérité
Sent la chair et la sueur, sent la peur
L'effort et la colère
Thanassis Hatzopoulos trad. Michel Volkovitch